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Solidarité.

Message du P. Germán

Solidarité.


Le 13 mars 2020, alors que nous étions au début de cette pandémie et que nous ne savions pas combien de temps nous allions devoir supporter cette calamité, j’ai écrit un texte qui a été publié dans le bulletin de la paroisse le 29 mars.

Dans ce texte je vous proposais trois mots qui pouvaient nous aider à traverser cette crise : Confiance, Responsabilité et Solidarité.

En ces longs mois de pandémie, j’ai eu le temps de parler, aussi bien dans les messages hebdomadaires que dans les homélies dominicales, de l’importance de ces trois mots pour sortir de cette crise le plus vite possible et pour que les conséquences ne soient pas chaque jour plus graves.

Je vous ai beaucoup parlé de la Confiance et du danger de tous les discours pessimistes, négatifs et souvent faux. Si nous ne vivons pas dans la confiance, nous sommes malheureux et nous devenons un obstacle dans la construction d’un avenir meilleur.

Plusieurs fois je vous ai dit que nous sommes tous dans le même bateau et que nous sommes tous responsables les uns des autres et responsables de la lutte contre la transmission du virus et de sa propagation. Aujourd’hui que les restrictions sont moins fortes et que nous avons plus de possibilités pour nous rassembler, il faut que nous continuions à être responsables dans nos comportements et dans nos relations. Nous savons que nous devons nous isoler dès que nous avons un doute de contact avec le virus ou que nous ressentons un symptôme, même faible, qui nous fasse penser à la maladie. Ne pas le faire est une irresponsabilité qui peut coûter cher à la société, à nos familles et à nous-mêmes.

Aujourd’hui je voudrais parler, une fois de plus de la Solidarité.

Je ne suis pas le seul à dire que si nous voulons sortir de cette crise il faut que nous soyons tous ensemble unis dans le même combat. Personne ne se sauve seul, disait le Pape François dans un de ses discours.

Il me semble qu’il est important que nous soyons tous conscients de l’importance de la solidarité pour sortir de cette impasse.

Les pays riches sont en train de vacciner leur population et il est remarquable la vitesse à laquelle nous avons été vaccinés ici et dans laquelle l’occident est en train de vacciner ces citoyens. Il y a encore dans nos pays, des indigents et des personnes des milieux défavorisés qui n’ont pas encore reçu la première dose. En même temps, les pays pauvres sont très en retard dans la vaccination. Il y des pays qui viennent de commencer et qui ont reçu un nombre très limité de doses pour les donner…aux plus vulnérables ou peut-être aux plus riches. Dans ces pays la mortalité est chaque jour plus élevée et les gouvernements sont dépassés par la gravité de la situation.

Je pense qu’il aurait fallu commencer par proposer le vaccin à tous les pauvres de notre société, ensuite à tous les habitants des pays pauvres et seulement après cela le proposer à tous les habitants de nos pays riches.

Nous, les pays riches, nous avons l’eau, le savon et les gels nécessaires pour nous protéger en attendant le vaccin. Nous, les pays riches, nous avons les masques indispensables pour nous protéger et les aides financières nécessaires pour pouvoir rester à la maison. Nous avons la technologie nécessaire pour travailler à distance et attendre que la pandémie finisse. Dans les pays pauvres il n’y a pas tout cela. Les gens se contaminent plus facilement parce qu’il n’y a pas d’eau et des produits disponibles pour se nettoyer et pour désinfecter les outils. Dans beaucoup de ces pays les gens gagnent chaque jour ce qu’ils vont manger demain. Ne pas aller travailler signifie mourir de faim.

Si les pays pauvres ne sont pas vaccinés assez vite, les souches de nouveaux variants du virus vont continuer à se développer et notre vaccin deviendra inefficient pour ces souches qui voyagent facilement et rapidement d’un continent à l’autre.

Je ne suis pas pessimiste. Je suis réaliste. Sans solidarité nous ne nous en sortirons pas.

Il faut aider les pays pauvres pour que tous leurs habitants aient rapidement la possibilité d’être vaccinés.

Fermer les frontières n’est pas une solution réaliste à long terme. Il faut penser aux familles qui vont souffrir de la séparation. Sans parler des conséquences dramatiques dans l’économie mondiale.

Aujourd’hui nous devons faire preuve d’une solidarité sans précédent. Tout le monde doit avoir la possibilité de se vacciner, ici et dans le monde entier. C’est la seule condition pour éviter l’apparition de nouvelles souches et ça dans les populations déjà vaccinées.

Nous allons finir avec ce virus. Nous allons arrêter cette pandémie mais avant cela nous allons apprendre à mondialiser la solidarité.

Bonne semaine

P. Germán le 6 juin 2021

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