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LE PAPE FRANÇOIS


Je voudrais écrire ces quelques lignes parce que j’ai l’impression qu’il y a quelques personnes qui ne se sont pas encore rendu compte que le fait d’avoir un Pape est une richesse pour l’Église, un cadeau de l’Esprit Saint et un atout pour préserver l’unité dans la foi et dans la communauté.

J’ai des amis protestants, juifs et musulmans qui sincèrement m’ont dit qu’ils regrettaient de ne pas avoir une hiérarchie dans leur Église ou dans leur communauté.

Dans toute société et dans toute communauté il faut qu’il y ait quelqu’un qui puisse guider et qu’en cas de conflit puisse prendre des décisions pour montrer le chemin à suivre.

Je crois profondément que le Pape est élu sous l’action de l’Esprit Saint. Il me semble qu’il y a des personnes qui ont oublié cela. Que je sois d’accord ou pas avec les orientations que le Pape donne, je ne peux pas oublier que la personne choisie pour être le Successeur de Pierre est un homme que l’Esprit Saint a consacré pour guider l’Eglise aujourd’hui.

Depuis que j’ai conscience de mon appartenance à l’Église, j’ai toujours admiré les Papes que l’Église de mon temps a eus. J’ai eu la joie de rencontrer plusieurs fois Jean Paul II et Benoît XVI, j’ai eu un déjeuner à une table pas loin où François partageait son repas avec d’autres personnes. J’ai beaucoup lu sur la vie et les écrits de Jean XXIII, Paul VI et Jean Paul I.

Je ne vais pas dire les différences énormes qui existent entre ces différentes personnalités. Par contre je tiens à vous dire qu’ils ont été tous envoyés par l’Esprit Saint pour accompagner l’Eglise à un certain moment de l’histoire. Avec Saint Jean XXIII l’Église a ouvert ses portes au monde. Ce Pape qui a lancé le Concile Vatican II a invité l’Église « à balayer ses sacristies », à partager les tristesses et les joies de la société et à chercher la réconciliation sans s’attarder en condamnations inutiles ou dans la recherche de qui a eu raison et qui a eu tort dans les divisions du passé.

Le Pape Saint Paul VI a continué et conclut le Concile Vatican II. Un jeune prêtre disait que ce Concile était un cadeau de l’Esprit Saint à l’Eglise d’aujourd’hui pour qu’elle découvre et mette en pratique la Miséricorde de Dieu.

Il y a eu Jean-Paul I qui est resté à Rome 33 jours. Ce Pape humble et amoureux de son peuple n’a pas eu le temps de faire beaucoup de choses mais je vous livre ces mots qu’il a écrit à l’Église d’Allemagne : « …. l'homme doit se trouver toujours au centre de nos réflexions et des déclarations. Au milieu des contestations et des aberrations de l'époque actuelle, l'homme doit trouver dans la foi une nouvelle confiance, un nouvel espoir et le courage de donner le témoignage d'une authentique vie chrétienne. » Des paroles qui sont toujours d’actualité.



Puis il y a eu Jean Paul II. Je me souviens que lors de son élection, beaucoup de journaux se sont demandé si un polonais allait être capable de diriger l’Église. On avait peur que ses origines polonaises, venu d’un pays communiste, fassent de lui un pape trop traditionaliste, incapable de comprendre l’évolution du monde et les préoccupations de la société occidentale. Ils sont très nombreux ceux et celles qui se sont trompés. Jean Paul II a été un Pape qui a marqué la jeunesse, qui a fait évoluer l’Église, qui a parcouru le monde entier, qui a échappé à plusieurs attentats, qui a dialogué avec les chefs d’autres religions, qui a participé activement dans la chute du communisme, …… On dit que l’Église ne doit pas faire de la politique… mais quand il faut défendre les gens d’un dictateur, d’une idéologie, ou d’un régime totalitaire, je crois que l’Église ne peut pas se taire. Elle a l’obligation de défendre les victimes et parfois cela lui coûte cher. Nous avons plusieurs exemples dans l’histoire.

Après Jean Paul II nous avons eu un Allemand qui avait travaillé longtemps avec lui. Ratzinger est élu Pape et les mêmes qui avaient critiqué Jean Paul II se sont déchaînés pour annoncer la mort de l’Église avec un Pape ultraconservateur, trop vieux et incapable de gouverner une Église qui avait besoin d’une réforme profonde. Une fois de plus, l’Esprit Saint a fait son travail. Benoît XVI restera comme un des plus grands Papes de l’histoire. Son intelligence remarquable, sa bonté débordante et sa foi profonde l’ont aidé à guider l’Église dans un moment historique difficile.

Il a laissé beaucoup de textes que tout le monde n’a pas compris mais qui serviront encore des années pour continuer à découvrir les richesses du Concile Vatican II et son importance dans la pastorale de l’Église dans le monde d’aujourd’hui.

L’intelligence de Benoit XVI, sa bonté et son humilité profonde ont fait qu’un jour il annonça sa démission. Il a pris cette décision, poussé par personne. Pardon, poussé par l’Esprit Saint. Avec son départ il a donné une leçon d’humilité à tous les grands de ce monde et même à nous qui souvent nous accrochons à nos petits pouvoirs et que nous ne laissons pas la place à d’autres pour continuer l’œuvre que nous avons commencée.

Finalement est arrivé un Pape latino-américain. Il est Jésuite et il avait déjà quitté le palais épiscopal de Buenos Aires pour aller habiter dans un petit appartement. Il surprend beaucoup par le nom qu’il choisit et par ses premières apparitions en public. Il ne veut pas habiter le palais papal mais un petit appartement où logent les évêques de passage et autres hôtes du Vatican. Il ne veut pas porter trop de vêtements liturgiques qui l’empêchent de bouger. Il ne veut pas quitter ses vieilles chaussures pour mettre des chaussures neuves et blanches. Il sort du Vatican pour aller payer la chambre d’hôtel où il avait logé avant de rentrer dans le Conclave. Il s’appelle François et ne veut pas porter le nom de François Ier pour ne pas être associé à quelqu’un d’autre mais seulement à François d’Assise. Depuis le début de son pontificat les critiques ne manquent pas. On trouve qu’il est trop proche des pauvres et qu’il défend toutes les misères du monde. On n’aime pas quand il parle de politique ou d’économie ou du respect de la nature. On voudrait qu’il ne parle que de la Bible et qu’il passe son temps à prier pour qu’il ne mette pas en cause nos politiques, nos économistes, nos gouvernants…nos prêtres, nos évêques et même nos cardinaux. Quelques jours après son élection, un journaliste a demandé à frère Alois (Prior de la communauté de Taizé) ce qu’il pensait du nouveau Pape. Celui-ci a répondu. « Nous avons un révolutionnaire. Il va faire une révolution dans l’Église et il va nous pousser à vivre l’Évangile ».

Je finis ce texte en disant : oui, je crois que le Pape François est un grand cadeau que l’Esprit Saint a donné à l’Église et au monde d’aujourd’hui. Non, l’Eglise n’est pas en train de se vider. Elle est en train de parler et de discuter et de dialoguer avec les gens qui se trouvent dans la périphérie. Elle est sortie de ses murs pour aller là où les hommes et les femmes se trouvent. Elle est en train de devenir un « hôpital de campagne » pour offrir à tous les hommes et les femmes de bonne volonté la médecine qui se trouve dans l’Évangile et pour faire connaître à toute l’humanité le médecin universel : Jésus.

Merci François pour guider notre Église. Compte sur notre prière et notre soutien.

Bonne semaine.

P Germán le 15 novembre 2020

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