stsebastianfrgerma
5ème Dimanche de Carême C
5ème Dimanche de Carême C
Los Angeles, le 3 avril 2022
1ère lecture : livre d’Isaïe 43,16-21
Psaume : 125(126) 1-2.2-3.4-5.6
2ème lecture: lettre de St Paul aux Philippiens 3,8-14
Évangile: Saint Jean 8,1-11
La semaine prochaine, nous allons célébrer le procès, la condamnation, la mort et la Résurrection de Jésus.
Devant la condamnation et le mal, Jésus nous propose, avec sa mort et sa résurrection, le pardon et l’invitation à vivre fraternellement dans l’amour.
Le procès de cette femme prise en flagrant délit et condamnée, parce d’après la Loi de l’époque, elle mérite la mort, (Dt 22,22-24 ou Lv 20,10) permet à Jésus d’arrêter la violence et inviter à aimer.
Les scribes et les pharisiens, chargés de défendre la Loi et la société, pour justifier leur acte et pour mettre Jésus à l’épreuve, lui demandent d’être Juge et de prendre position devant le mal. Ils le placent devant un dilemme qui peut facilement le conduire à l’échec. Si, pour faire plaisir aux dirigeants, Jésus condamne cette femme, il se contredit avec le message d’amour, de compassion et de pardon qu’Il a toujours annoncé. Si, pour rester fidèle à ses paroles et à sa vie, Jésus défend ou pardonne cette femme, Il va contre la Loi. Dans ce cas, Il sera condamné à mort pour transgresser les prescriptions de la Loi et pour s’opposer à ceux qui croient défendre le bon fonctionnement de la société. Les scribes et les pharisiens appliquent la Loi sans miséricorde et sans compassion.
Devant cette situation dramatique et compliquée, Jésus ouvre la porte du Salut pour tous : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre ».
Il renvoie les accusateurs à leur conscience. Il ne condamne personne. Il arrête la violence qui ne conduit à rien et il évite la mort d’un être humain qui a le droit à la vie.
La réponse de Jésus devant le mal n’est pas la condamnation, ni la négation de l’existence du mal.
Il ne dit pas que la femme n’a pas péché. Il ne félicite pas non plus les accusateurs pour appliquer la Loi. Il sauve la femme de la mort et l’invite à ne plus pécher. Les accusateurs s’en vont, parce qu’ils sont pécheurs, comme tout le monde et ils ont aussi besoin d’être sauvés de la mort qui est la conséquence du manque de compassion, de pardon, d’amour.
C’est cela que nous allons célébrer pendant la Semaine Sainte.
Jésus ne condamne personne. Il ne nie pas l’existence du mal, il ne fait pas disparaître la méchanceté. Sur la croix il fait face à la haine et au mal.
Il répond avec la non-violence et avec le pardon, comme il l’a fait devant les accusateurs de la femme adultère.
Pour redresser la situation, il les renvoie à leur conscience.
Devant la croix nous sommes tous renvoyés à notre propre conscience. Nous devons tous reconnaître notre propre péché.
Que celui qui n’a jamais dit du mal de son prochain ou qui n’a jamais manqué d’amour ou de compassion devant la souffrance des autres, qu’il jette la première pierre sur la croix.
Le Salut de la femme adultère et le Salut de l’humanité se trouve dans les paroles de Jésus : « Moi non plus, je ne condamne pas, va et désormais ne pèche plus ».
Sur la croix et avec la résurrection, Jésus ne condamne personne. Il ouvre la porte de la vie pour tous. Personne ne se sauve tout seul. Nous sommes tous pécheurs. Sans juger les autres nous devons accueillir l’invitation de Jésus : « Va et désormais ne pèche plus ». C’est-à-dire : va et vit dans la fraternité et l’amour. Jésus n’est pas venu pour nous juger mais pour nous sauver. Nous ne sommes pas sur la terre pour juger les autres mais pour nous aimer les uns les autres.
Amen. P Germán