stsebastianfrgerma
4ème Dim de Carême C

Los Angeles, le 27 mars 2022
1ère lecture : livre de Josué 5,9.10-12
Psaume : 33(34) 2-3.4-5.6-7
2ème lecture: 2ème lettre de St Paul aux Corinthiens 5,17-21
Evangile: Saint Luc 15,1-3.11-32
La liturgie de ce dimanche nous rappelle que le Carême est un temps pour revenir à Dieu et pour accueillir l’invitation à participer dans la fête que Dieu notre Père a préparée pour tous les hommes et les femmes de bonne volonté qui acceptent de vivre fraternellement.
Revenir à Dieu.
La parabole de l’enfant prodigue dépeint clairement le drame de notre humanité.
Dans cette parabole nous pouvons trouver notre place.
Parfois nous sommes comme le fils cadet. Nous nous éloignons de l'Église et de Dieu en croyant que loin de la communauté et loin de Dieu nous allons trouver le bonheur que nous cherchons tous sur la terre.
Parfois nous nous identifions au Fils ainé qui se considère bon et fidèle mais qui n’est pas heureux parce qu’il se laisse dominer par des sentiments d’égoïsme et de jalousie. Il critique son Père parce qu’Il est bon avec le fils infidèle et il s’éloigne de son frère parce qu’il préfère se laisser guider par l’ambition de tout avoir plutôt que l’amour fraternel.
Ce temps de Carême nous est donné par l’Église pour que nous profitions pour revenir à Dieu. Peu importe que nous soyons comme le Fils qui s’éloigne du Père ou que nous soyons comme le Fils qui reste près du Père et qui est loin de son frère, nous sommes tous invités et attendus par Dieu qui a préparé une fête pour tous les hommes et les femmes de bonne volonté qui acceptent l’invitation à vivre dans ce monde, dans cette maison commune en frères et sœurs.
Accueillir l’invitation à participer dans la fête que Dieu notre Père a préparée pour tous les hommes et les femmes qui acceptent de vivre la fraternité est le deuxième but du Carême.
Tout d’abord, nous devons affirmer que l’invitation est pour tous. Il n’y a pas d’exclus parce que pour Dieu tous les pécheurs et le pire des criminels sont capables de changer leur cœur. Dieu nous invite tous et il attend que tous répondent favorablement, aujourd’hui ou demain à son invitation.
Cette fête commence aujourd’hui et elle se prolongera dans le paradis quand nous serons devant Dieu.
Chaque fois que nous acceptons de vivre la fraternité entre nous et avec nos frères et sœurs qui vivent à l’autre bout du monde, en Russie, en Ukraine, en Chine, en Afrique ou en Amérique Latine, nous sommes déjà en train de prendre place dans ce banquet préparé par Dieu qui s’appelle le Bonheur éternel, la joie profonde qui ne disparaît jamais.
La fête de Dieu est déjà commencée dans tous les lieux où la fraternité est vécue. Partout où la haine, la guerre, la discrimination, la jalousie et la corruption existent, nous devons annoncer qu’il y a un changement à faire pour que le bonheur et la paix puissent régner dans le cœur de toutes les personnes qui se sont trompées de chemin et qui ne vont pas à la fête mais qui vivent dans le deuil, la division et la souffrance.
En ce temps de Carême prenons la route qui nous rapproche de Dieu et de sa communauté pour montrer au monde entier que vivre avec Dieu et en paix avec ses frères et sœurs est la plus belle décision que nous pouvons faire pour que la Création entière chante et danse comme une seule famille.
Le Carême n’est pas un temps de tristesse. C’est un temps de joie parce qu’il nous conduit vers la maison du Père et il nous ouvre la porte du banquet de la fraternité universelle.
Amen.
P Germán