stsebastianfrgerma
20º dimanche du temps de l’Église A
Los Angeles, 20 août 2023
1ère lecture : du Livre d’Isaïe 56,1.6-7
Psaume : 66(67)2-3.5-6.8
2ème lecture : de la lettre de Saint Paul aux Romains 11,13-15.29-32
Évangile : selon St Matthieu 15,21-28
L’évangile de ce dimanche doit être lu avec l’évangile de dimanche dernier.
Aujourd’hui Jésus fait l’éloge de la foi d’une étrangère qui vient vers lui pour lui demander de sauver sa fille malade. Jésus lui dit « Femme, grande est ta foi, que tout se passe pour toi comme tu le veux ! »
Dimanche dernier Jésus reprochait à Pierre son manque de foi et de confiance. Il disait : « Homme de peu de foi : pourquoi as-tu douté ? »
L’éloge de la foi d’une étrangère et le reproche du manque de confiance à Pierre nous invitent à réfléchir sur la foi et sur l’amour de Dieu.
La foi, notre foi en Dieu se manifeste par notre confiance dans sa présence dans notre vie et dans le monde entier. Nous savons ou nous imaginons la douleur d’une mère de famille devant la maladie d’un de ses enfants. Nous imaginons la tristesse de cette femme Cananéenne qui vient demander de l’aide à Jésus et qui se trouve devant une indifférence et un refus apparent. Elle insiste parce qu’elle croit profondément que le seul qui peut sauver sa fille est Jésus, l’envoyé de Dieu. Surement qu’elle a déjà consulté, sans succès, tous les médecins et les guérisseurs qu’on lui avait recommandés.
Au fond de son cœur, il y a la confiance. Sa foi est grande et elle croit profondément que le seul qui peut sauver sa fille est Jésus.
Jésus connaît les intentions de cette femme, l’immense amour qu’elle a pour sa fille, la force de sa foi et la souffrance qu’elle endure devant la maladie de son enfant.
La première leçon que nous pouvons tirer de l’Évangile d’aujourd’hui est que Jésus n’est pas insensible à la souffrance humaine.
L’évangile de dimanche dernier et celui d’aujourd’hui nous invitent à réfléchir sur l’amour de Dieu.
L’amour de Dieu est sans frontières, il est inconditionnel et sans privilèges. Aussi bien Pierre que la femme étrangère qui approche Jésus font dans leur vie l’expérience de l’immense amour de Dieu.
Pierre doute de sa confiance en Jésus quand celui-ci lui demande de marcher sur les eaux. Il craint d’être condamné parce qu’il est disciple de Jésus. Devant les persécutions, après la mort de Jésus, il a la tentation de fuir et d’abandonner la communauté de Rome. Malgré tout cela Jésus le choisit et lui confie la direction de l’Église.
La cananéenne de l’Évangile d’aujourd’hui est une femme qui n’appartient pas à la communauté. Elle n’a jamais suivi le Christ et n’est pas connue par les disciples. Malgré cela, Jésus lui donne ce qu’elle veut, ce dont elle a besoin pour vivre en paix, ce qu’elle demande pour être heureuse.
Dans ces deux cas, dans lesquels Jésus montre son amour pour nous, Il ne demande rien en retour. Il donne sans compter et il ne pose aucune condition pour donner ses bénédictions à qui les demande.
Notre monde sera plus fraternel le jour où nous imiterons Dieu dans sa façon d’aimer. Le jour où nous pourrons dire avec notre cœur que nous aimons les étrangers et que nous sommes solidaires de la souffrance des immigrés et des personnes qui ne font pas partie de notre communauté ou de notre milieu social.
La fraternité universelle exige que dans notre cœur il n’y ait pas de conditions ni de barrières dans notre façon d’aimer.
Prions pour que le Seigneur augmente en nous la foi et l’amour pour vivre mieux les uns avec les autres.
Amen. P Germán